
En mai, la France vibre au rythme du cinéma. Le Festival de Cannes nous tient en haleine pendant 12 jours : chroniques, interviews, surprises et suspense jusqu’à l’annonce tant attendue de LA Palme d’or. Amateurs de salles obscures et de vins, profitez de cette effervescence pour redécouvrir les films qui ont marqué l’histoire du festival. Plongez dans l’univers singulier des chefs-d’œuvre que nous avons sélectionnés pour vous, accompagné du vin qui en révèle l’âme et le caractère. Action ! Découvrez sans attendre nos associations ciné-vins.
Le Monde du silence de Jacques-Yves Cousteau et Louis Malle (1956) / Muscadet
Le film s’ouvre sur une voix-off : À cinquante mètres de la surface, des hommes tournent un film. Munis de scaphandres autonomes, ils évoluent en apesanteur, libres dans l’immensité bleue. Cette palme d’or a transformé notre regard sur l’océan, l’exploration, le documentaire… un Muscadet Sèvre-et-Maine s’impose : blanc sec, vif, aux notes minérales et salines, il évoque la fraîcheur et le souffle iodé de l’océan.
Pulp Fiction de Quentin Tarantino (1994) / Gamay du Beaujolais
On parle ici du film CULTE de Tarantino. Une petite révolution à lui seul : style narratif non linéaire, dialogues percutants et décalés, esthétique rétro. Il est devenu un phénomène culturel, voire un séisme cinématographique. Idéal pour une soirée entre amis et des moments légers, festifs, pop… autour d’un Gamay du Beaujolais (Beaujolais Village ou Morgon) pour sa fraîcheur vive, ses arômes fruités et sa légèreté explosive, à l’image des dialogues du film. Un vin et un film sans prétention – le combo parfait pour rires et surprises !

Le Guépard de Luchino Visconti (1963) / Etna Rosso
Un prince sicilien assiste au déclin de son monde à l’époque de l’unification italienne. Le guépard, son emblème, symbolise cette noblesse fière condamnée à disparaître. Ce film majestueux est un chef-d’œuvre du cinéma historique. Pour l’accompagner, un Etna Rosso : vin sicilien profond, élégant, volcanique qui vous emportera sur les lieux du tournage.
Parasite de Bong Joon-Ho (2019) / grand Bourgogne Rouge
Ce Thriller social à la fois poignant et virtuose a conquis le monde entier, jusqu’à décrocher la Palme d’or et les Oscars. Il a mis en lumière le cinéma sud-coréen de façon magistrale. Comme un grand Bourgogne rouge, le film démarre tout en subtilité et en légèreté, avant de s’intensifier en complexité, en tension et en noirceur. Un Pinot Noir structuré s’accorde parfaitement avec cette évolution dramatique, avec ses couches délicates, son élégance et sa profondeur cachée.
Un homme et une femme de Claude Lelouch (1966) / Châteauneuf-du-Pape
À l’évocation du film, entendez-vous la musique ? Comme nos voix badabada dabadabada… Deauville, ils se rencontrent, s’aiment… se quittent, se retrouvent. Une œuvre tout en simplicité, et révolutionnaire sur la forme : alternance de couleurs et de noir et blanc, montage très libre et poétique qui casse les codes du cinéma classique, une musique omniprésente. Deux grands acteurs, portés par l’improvisation, tout en justesse, un cinéma à la fois intimiste et populaire. À revoir avec un Châteauneuf du pape, tout aussi populaire et incontournable que cette “palme” française… Ses arômes de fruits mûrs et d’épices sont parfaits pour les moments intenses et romantiques du film.

La Leçon de piano de Jane Campion (1993) / Pinot noir néo-zélandais
Une œuvre poétique et sensuelle, marquant un tournant pour la reconnaissance des réalisatrices dans le cinéma mondial. À travers le silence et le désir d’Ada, le film explore l’intime, la libération et la beauté brute de la Nouvelle-Zélande. Plongez dans le film avec un Pinot Noir néo-zélandais : vif, floral et tendu, aux notes de cerise noire. Comme le film, il séduit d’abord, puis dévoile une intensité qui allie élégance et caractère brut.
La Ballade de Narayama de Shohei Imamura (1983) / Sauternes
Le film nous conte la vieillesse, la tradition, et le sacrifice au Japon. Une œuvre profondément moderne et écologique avant l’heure. Optez pour un Sauternes : riche, poétique sucré et complexe à déguster en savourant ce film émouvant et profondément humain. Sa richesse aromatique (miel, fruits secs, abricot) correspond à la douceur cachée sous la dureté de la vie de ces personnages.
Et si vous redécouvriez vos Palmes d’or préférées accompagnées d’un bon vin ? Invitez sans tarder quelques amis pour une soirée ciné-vins inoubliable !